Gambero Rosso

Cher Maître,

De part votre talent culinaire je peux comprendre que l’éducation ne soit pas votre fort, mais malgré votre notoriété, il y a des limites.

En effet, de part mon travail dans une maison de vente de montres et bijoux de luxe, je suis régulièrement amenée à fréquenter (durant le Festival de Cannes entre autres) des établissements comme le vôtre, mais c’est la première fois que je suis si mal reçue.

Après avoir essayé de réserver une table au Gambero Rosso plusieurs semaines à l’avance, avec 5 soirs possibles, par téléphone sans succès, puis par mail sans réponse, je suis directement passée chez vous à mon arrivée à San Vincenzo le dimanche 30.07.2006.

Après avoir effectivement pris le temps de regarder votre agenda, vous m’avez réservé une table pour le 04.08.2006, veille de mon départ, en me demandant de confirmer le jour d’avant.

Comme convenu, j’ai téléphoné la veille et vous m’avez alors froidement répondu que ce n’était plus possible de venir.

Je peux comprendre, même si à chacun de mes passages j’ai laissé une addition entre 1'000 et 1'500 euros, que vous gardiez une table pour des personnes plus connues que moi, mais la courtoisie voudrait que vous m’en informiez de suite ; et ce d’autant plus que vous m’aviez demandé mon numéro de téléphone.

J’aurais en effet pu éviter de devoir prendre dans l’urgence d’autres dispositions pour pouvoir, comme vous le saviez, inviter des clients importants.

J’ai finalement trouvé un établissement dans la région qui nous a reçu très cordialement et dont la cuisine correspondait à mes attentes. Je ne suis par conséquent plus convaincue de me battre à tout prix lors de mes prochains passages dans la région pour obtenir une table chez vous. Le service avant pendant et après compte autant à mes yeux que ce qu’il y a dans mon assiette et par conséquent, vous ne méritez pas tous ces efforts.

En vous souhaitant bonne réception et bonne continuation, recevez, Cher Maître, mes salutations distinguées.